« Arrêtez le mal avant qu’il n’existe, calmez le désordre avant qu’il n’éclate. » Lao Tseu
La digitopuncture consiste à travailler sur les points d’acupuncture, non pas en les piquant, mais en les stimulant manuellement. Cet aspect mis de côté, les règles et traditions de cette technique énergétique sont identiques à celles de l’acupuncture.
L’acupuncture est l’un des principaux outils de l’Énergétique Traditionnelle Chinoise. Il aurait été inventé au néolithique avec des pointes de pierre qui auraient été graduellement remplacée par des aiguilles en os, puis avec les progrès de la métallurgie, elle devinrent en cuivre, en fer, en or, en argent et sont finalement à l’heure actuelle, en acier inoxydable. Cependant les premiers écrits découverts relatifs à l’acupuncture, datent de 2600 ans.
Branche essentielle de la médecine chinoise, l’acupuncture va être utilisée pour rééquilibrer les énergies du corps de façon curative ou préventive. Il s’agit avant tout d’une thérapeutique externe crée et développée de manière empirique par les médecins chinois, qui consiste à intervenir sur des points précis du corps humain. Selon les principes de cette médecine, celui-ci est parcouru par un réseau de méridiens tous connectés entre eux, ainsi qu’à toutes les parties du corps (organes, liquides organiques, sang etc.). Ce sont sur ces méridiens que se situent les points d’acupunctures. Suite à un bilan énergétique, le praticien utilise généralement de très fines aiguilles sur ces points d’acupunctures afin de tonifier l’énergie ou la disperser. Dans la mesure où les précautions sont respectées, elle ne génère aucun risques, ni effet secondaire non souhaités.
Cette technique de soin présente également de nombreuses indications. Les effets de l’acupuncture ont été recensés dans plus de 300 affections (internes, gynécologiques, pédiatriques ou chirurgicales) et dans presque tous les services cliniques. Outre son intérêt thérapeutique, l’acupuncture joue un rôle particulier dans la prévention et le maintien de la santé. Cependant, si nombreux que soient ses avantages, l’acupuncture ne prétend pas tout guérir. Pour un certain nombre de problèmes organiques et d’affections épineuses, le recours aux aiguilles, bien qu’atténuant les symptômes, se révèle impuissant. Pour cette raison le médecin acupuncteur doit savoir prescrire l’acupuncture comme traitement principal ou comme traitement complémentaire.
Depuis la fondation de la République Populaire de Chine, l’acupuncture, qui constitue un riche patrimoine chinois, a connu un essor considérable. De nombreux instituts, services de recherche et hôpitaux d’acupuncture, poursuivent et approfondissent leurs études sur les mécanismes des méridiens, des points du corps et des fonctions qui y sont liées, en utilisant les outils scientifiques modernes. Le constat actuel est édifiant : l’acupuncture-moxibustion a la propriété de régulariser les fonctions de tous les systèmes de l’organisme et d’en renforcer les défenses. Grâce au développement technique, de nouvelles versions de l’acupuncture sont nées : stimulation électrique (électro-puncture), magnéto puncture, méso-puncture ainsi que la stimulation des points par laser.
La moxibustion, quant à elle, fut vraisemblablement découverte et développée en même temps que l’utilisation du feu. Classiquement considérée comme un outil complémentaire à l’acupuncture, la moxibustion utilise des moxas. Ce sont des bâtonnets de plantes que l’on brûle pour tonifier les énergies du corps. C’est par l’accumulation de siècles d’expérience, que l’armoise (plante que l’on trouve en Asie et en Europe) est choisie pour avoir la meilleure efficacité. En effet, lors de sa combustion, l’armoise fournit une température optimum pour traiter les déséquilibres et tonifier l’énergie.
A l’heure actuelle, l’Énergétique Traditionnelle Chinoise est pratiquée dans plus de 40 pays.
Agnès COURBOIS 